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Propos d'un Inspecteur recueillis en Guyane
Alors que le contexte guyanais est complexe et riche d'une dizaine de langues, il n'y a aucune reconnaissance de ces langues par l'école :
Inspecteur : "ma position' là-dessus elle est très elle est assez claire (rit) ils sont pas payés pour ça' voilà' ils sont pas payés pour ça' ils sont payés pour leur apprendre le français’"
« Il faut séparer les langues - français à l’école, langues maternelles dans la famille - pour éviter de saboter la bilinguisation »
Il conviendrait d’installer « non pas une situation de diglossie détestable, mais un véritable bilinguisme »
On peut remarquer le côté stagnant de leur pensée depuis l'école de la IIIè République !
Alors qu'on connait les résultats de cette pédagogie mortifère pour les langues minorisées, les relations français-langues régionales demeurent les mêmes : hiérarchisation systématique, plaçant le français en haut de l'échelle et toutes les autres langues loin derrière.
On sait que la négation des langues régionales à l'école à provoqué leur déclin, car l'école reste pour de nombreuses familles, la référence : si l'on parle français à l'école, c'est qu'il faut parler français dans la vie. Les langues minorisées ne servent donc à rien et sont condamnées par les familles qui ne les transmettent plus !
Il est nécessaire d'offrir une place aux langues minorisées à l'école, afin de valoriser les savoirs des anciens et permettre ainsi la transmission.
Tags : guyane, inspecteur, langues
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