Je fais part ici d'un court échange avec un Corse lors d'un colloque international autour des langues.

Il m'expliquait en effet qu'en Corse, le système scolaire est encore différent de ce qui se fait en Bretagne, en Guadeloupe ou en Occitanie : 

- toutes les écoles offrent le Corse de façon obligatoire pour 3h par semaine (pour ce qu'il en est de la réalité du terrain, je ne sais pas comment ça se passe). Il me disait donc que cela pouvait poser parfois quelques problèmes pour les personnes non Corses qui arrivaient dans le pays, car demander à être rayées des listes stigmatisait inévitablement leur enfant ... comme c'est également le cas pour les enfants que l'on raye des "cours de cathé" (je ne sais pas comment sont désignées ces leçons religieuses !) en Alsace. 

- par ailleurs, il m'expliquait qu'il existait également des écoles à parité horaire. Là, son constat était tout autre : visiblement, le nombre de personnes recrutées n'étant pas suffisant pour répondre à la demande, les écoles bilingues publiques - fortes de leurs résultats très positifs - se transformeraient peu à peu en une école "bourgeoise" ou élitiste. En effet, beaucoup de parents inscrivent leurs enfants en école bilingue publique, mais tous ne sont pas acceptés par manque de place ... dès lors, c'est la bonne entente avec le Maire, le Directeur de l'école, ou le nom de famille qui fait la différence. 

Est-ce ce que nous voulons pour l'école publique ? Je ne le pense pas ! Nous souhaitons que tous les parents qui souhaitent inscrire leurs enfants dans la filière bilingue du public puissent le faire et que les moyens humains et politiques soient mis en oeuvre pour permettre à TOUS d'accéder à cette école. 

J'invite chacun d'entre vous à réagir sur ce constat et ces propos : est-ce une réalité que vous observez ? Quelles propositions pouvons-nous faire ? ... je vous laisse vous emparer de la question !