• Un point de vue de Miquèl Felip Aguilèra

    Cet article est paru sur le site du Front de Gauche des Arts et de la Culture. Miquèl-Felip Aguilèra y donne son point de vue, à partir de l'extrait d'un texte de Félix Marcel Castan.

    Voici l'extrait en question placé en exergue sur le site http://languesculturefrance.free.fr/  :

    « Je ne m'autoriserai jamais à parler en lieu et place des Alsaciens, des Basques, des Bretons, des Corses. Rien n'est plus  choquant que d'entendre un député de Belfort distribuer des leçons au nom d'une République qui n'appartiendrait qu'à lui et aux siens,et faire l'éloge du Centralisme Anti Républicain.
    Chacune des identités du territoire français a son propre regard sur la République : mais toutes sont victimes du Centralisme omniprésent. Leur parole originale est en posture d'exclue. Leurs écrivains disent le monde à partir d'un statut d'exclusion. Délivrer la France du mécanisme d'exclusion centraliste exige un dialogue spécifique avec chacune.
    Qu'une certaine sensibilité nationale Corse existe est l'évidence : il faut seulement trouver les formes appropriées.
    La Bretagne porte en elle une mémoire qui précède l'invasion de la romanité.
    L'Alsace reconnaît ses affinités avec une langue nationale Outre-Rhin.
    Le Pays Basque cultive les siennes, les plus antiques du monde, avec une 
    minorité nationale d'au-delà des Pyrénées.
    Cas analogue, l'exemple Catalan, quoique sa problématique idéologique semble 
    occitane.
    L'Occitanie réside dans sa langue et dans sa culture, patrimoine européen.
    Elle suppose une différence fonctionnelle entre le principe régional de subsidiarité, et au plan culturel le principe d'altérité,manifeste dans sa création actuelle et dans le génie des villes.Six 
    scénarios différents qui contribuent au développement d'une République forte, mieux adaptée au monde contemporain, et qui ne perdra rien de sa rationalité politique, bien au contraire.
    Seule, la violence est condamnable sans appel.
    A partir d'une nation une et simpliste que nous connaissons: ce n'est pas jeu de langue. C'est une avancée de civilisation."
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    A la lecture de ce texte de Félix Marcel Castan dont je respecte la mémoire et les écrits; car son idéal partait de l'idée fort honorable au demeurant d'une république,constituée dans sa diversité par une mosaîque des régions de France.

     Vaste programme , dont on ne peut soupçonner l'intégrité ni les finalités humanistes .Mais qui présuppose l'adhésion des dites régions pour constituer un lien républicain fort. Car comme il le disait Castan, lui-même, c'est du centralisme que vient tout le mal.

    Cependant, sous prétexte d'une république libérée du centralisme étatique, il me paraît difficile d'exiger des alsaciens, des basques, des bretons, des catalans ,et des corses de faire acte d'allégeance à une France constituée de régions succursalistes.Même si en préambule, il déclare ne pas parler en leur nom. Et, il précise, en substance que l'origine de la culture occitane est avant tout européenne..

    Castan rêve d'une république qui ne serait plus monolingue. Nous avons été nombreux à avoir fait ce rêve...

    Nonobstant, l'occitanie n'est pas un rêve mais une réalité, une réalité une et indivise sur la totalité de ses espaces inter-territoriaux, dans sa diversité économique et socio-linguistique
    N'en déplaise à quelque bicorne vert, ou sénateur de tout bord; l'Occitanie n'est pas une succursale de la France, de l'Italie ou de l'Espagne. Ni une région napoléonienne, ni encore moins un département Français d'outre-mer avec l'accent d'Orane Demazi (actrice d'origine alsacienne née à Oran),comme le croyaient encore hier certains parisiens.

    L'occitanie est un pays à part entière. Les femmes et les hommes de ce pays sont des citoyennes et des citoyens libres en droits et en devoirs, à part entière..Ce vieux mythe souverainiste et pétainiste d'une France monolithique constituée de provinces, est l'héritage des époques coloniales , où l'on apprenait aux petits africains l'histoire de leurs ancêtres les Gaulois. Ce type d'arguments alimenté de promesses électoralistes et de subsidesalimentaires divisent les esprits, depuis des décennies dans une occitanie corsetée où la langue n'en finit pas de mourir sous les coups répétés desjacobins et des négationnistes..

     

    Miquèl-Felip Aguilèra


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